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CIN identiques : Un collectif de l’opposition monte au créneau

Marc Ravalomanana, candidat ayant terminé deuxième à l’élection présidentielle, Arlette Ramaroson, candidate au premier tour, Solo Norbert Andriamorasata, candidat au…

Marc Ravalomanana, candidat ayant terminé deuxième à l’élection présidentielle, Arlette Ramaroson, candidate au premier tour, Solo Norbert Andriamorasata, candidat au premier tour, Pasteur Edouard Tsarahame représentant de Tabera Randriamanantsoa et Mohamed Rachidy, représentant Hery Rajaonarimampianina ont formé un collectif pour réclamer l’annulation des dernières élections organisées depuis 2018 suite aux erreurs constatées et révélées quelques jours plus tôt sur la liste électorale.

Le porte-parole du collectif, Marc Ravalomanana, a confirmé qu’ils ont réussi à avoir des copies de la liste truffée d’anomalies, à savoir les doublons et les numéros de cartes d’identité nationale identiques. Ces anomalies qui concernent au total 1 273 141 électeurs (110 629 doublons et 1162 512 cartes d’identité nationale ayant les mêmes numéros) représentent au moins 25% des suffrages exprimés lors des deux tours de l’élection présidentielle en 2018. Ainsi, ils considèrent que cette élection n’a finalement pas eu sa raison d’être.

Pour ce collectif, « Ce n’est plus les résultats de l’élection, ni les décisions de la Haute cour constitutionnelle (HCC) qui posent problème, mais le fond, la base sur laquelle ces décisions ont été prises ». Ainsi, la HCC n’aurait pas pris ses décisions en fonction de la réalité, mais sur des données faussées. C’est la raison pour laquelle, le collectif s’adresse à la haute juridiction pour annuler, entre autres, les résultats des élections tenues dans le pays ces dernières années.

A l’endroit des dirigeants actuels, Marc Ravalomanana a lancé qu’ils ont l’obligation d’asseoir leurs pouvoirs sur une légitimité incontestable. Il leur convient ainsi de ne pas s’en tenir aux résultats des élections actuellement contestés après les révélations de la CENI au risque de se verser dans une nouvelle crise politique dans le pays, affirme-t-il. Autrement dit, le collectif interpelle les dirigeants actuels à adopter profil bas et accepter de procéder à de nouvelles procédures visant entre autres à assainir la liste électorale.

Le collectif des candidats n’a pas non plus manqué d’interpeller la communauté internationale, qui, a financé en grande partie toutes les élections. « Vous avez été induite en erreur. Les élections qui se sont donc déroulées dans le pays sont loin d’être transparentes et crédibles, parce que la CENI est passée à cet aveu de défaillance honteuse », s’insurge l’ancien président.

Marc Ravalomanana, en tant que chef de file de l’opposition, a également manifesté sa surprise par rapport à la demande de destitution du vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo, qui a révélé l’existence de ces anomalies dans la liste électorale. « Qu’est-ce que c’est que ça, celui qui dit la vérité, celui qui a eu le courage de dire la vérité est maintenant sur le point d’être destitué », s’indigne-t-il.