Economie




Madagascar : la société civile dénonce le vote un budget voté pressement

Après l’adoption du PLFI 2021 par les élus de la chambre basse du Parlement, les organisations de la société civile,…

Après l’adoption du PLFI 2021 par les élus de la chambre basse du Parlement, les organisations de la société civile, à l’instar du mouvement Rohy, qui ont toujours réclamé la transmission du projet de loi finances initiale (PLFI 2021) un peu plus tôt au niveau des deux chambres législatives, dénoncent un budget voté à la va-vite et incohérent avec les besoins et enjeux de la population.

L’adoption du PLFI 2021 est passée comme une lettre à la poste, tout comme l’an dernier, au niveau de l’Assemblée Nationale. « Le PLFI 2021 a été mis à disposition des députés et publié avec 19 jours de retard par rapport aux dispositions prévues par la loi, sans que des concertations ne soient effectuées pendant son élaboration », fustigent les organisations de la société civile (OSC). Selon eux, les besoins des secteurs sociaux comme la santé, le contrôle et la lutte contre la corruption sont encore parmi les derniers rangs des priorités du PLFI 2021.

Par ailleurs, elles pointent du doigt la hausse importante des budgets alloués à certains ministères jugées comme non prioritaires dans une conjoncture post-Covid. Comme le cas du ministère de la Jeunesse et des Sports (+1508%) ou le ministère des Postes, Télécommunications et Développement numérique (+998,5%).

Le budget en investissements internes du Ministère de la Jeunesse et de sports s’élève à 128,9 milliards Ar, ce qui représente ​près de 90% du budget en investissements internes du Ministère de l’Education Nationale et 57% de plus que celui de la Santé​, et ​118,9 milliards Ar sont ainsi prévus pour l’appui au développement du sport de haut niveau.

Bien que le gouvernement réaffirme la priorisation du budget des secteurs sociaux, l’augmentation du budget des secteurs sociaux est minime, ​avec une hausse de 8% en considérant les valeurs nominales et 1,3% en valeurs réelles, affirme les OSCS. Pour ce faire, le gouvernement devrait justifier ses priorités au niveau des augmentations, qui ne sont pas conformes aux attentes des citoyens et préserver les secteurs essentiels aux citoyens.

Toutefois, elles ont également soulignées l’invisibilité de l’utilisation des fonds Covid-19 et du renforcement de la capacité de riposte du système sanitaire ainsi qu’un soutien insuffisant au secteur privé pour se relever de la crise dans ce PLFI 2021.