Covid-19 : Deux accords ratifiés par l’Assemblée nationale

La Banque mondiale a en effet accordé deux prêts  relatifs, respectivement  au financement du Programme d’Appui des politiques de développement pour la riposte à la pandémie de Covid-19 à Madagascar et à l’appui sur l’amélioration des résultats nutritionnels.

Conclu au mois de septembre dernier entre la République de Madagascar et l’Association Internationale pour le Développement (IDA), une branche de la Banque Mondiale, l’accord  sur l’appui financier pour la riposte contre la Covid-19 a été ratifié par l’Assemblée nationale, avant-hier.  Il s’agit d’un  appui financier à titre de prêt de l’IDA d’un montant équivalent à 75.000.000 USD, soit 286.609.500.000 ariary et destiné à appuyer l’Etat dans les actions qu’il mène face à la crise liée à la Covid-19.

« L’objectif du programme est d’adopter des mesures permettant d’endiguer la propagation du virus, protéger les populations vulnérables, soutenir la création d’emplois, renforcer l’accès aux services de base, et la résilience aux chocs futurs », précise le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué.

Ce financement fait partie d’une série d’ajustements du programme de pays du groupe de la Banque mondiale afin de soutenir le gouvernement et la population  face à la pandémie. Cela comprend l’activation des éléments d’intervention d’urgence au sein de son portefeuille afin d’appuyer la réponse du gouvernement dans les domaines de la santé, du social, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement ; le développement de nouvelles opérations répondant à la pandémie et renforçant la résilience aux chocs futurs. Ainsi que la pré alimentation des opérations futures pour aider à accélérer la reprise.

 

Madagascar : la société civile dénonce le vote un budget voté pressement

Après l’adoption du PLFI 2021 par les élus de la chambre basse du Parlement, les organisations de la société civile, à l’instar du mouvement Rohy, qui ont toujours réclamé la transmission du projet de loi finances initiale (PLFI 2021) un peu plus tôt au niveau des deux chambres législatives, dénoncent un budget voté à la va-vite et incohérent avec les besoins et enjeux de la population.

L’adoption du PLFI 2021 est passée comme une lettre à la poste, tout comme l’an dernier, au niveau de l’Assemblée Nationale. « Le PLFI 2021 a été mis à disposition des députés et publié avec 19 jours de retard par rapport aux dispositions prévues par la loi, sans que des concertations ne soient effectuées pendant son élaboration », fustigent les organisations de la société civile (OSC). Selon eux, les besoins des secteurs sociaux comme la santé, le contrôle et la lutte contre la corruption sont encore parmi les derniers rangs des priorités du PLFI 2021.

Par ailleurs, elles pointent du doigt la hausse importante des budgets alloués à certains ministères jugées comme non prioritaires dans une conjoncture post-Covid. Comme le cas du ministère de la Jeunesse et des Sports (+1508%) ou le ministère des Postes, Télécommunications et Développement numérique (+998,5%).

Le budget en investissements internes du Ministère de la Jeunesse et de sports s’élève à 128,9 milliards Ar, ce qui représente ​près de 90% du budget en investissements internes du Ministère de l’Education Nationale et 57% de plus que celui de la Santé​, et ​118,9 milliards Ar sont ainsi prévus pour l’appui au développement du sport de haut niveau.

Bien que le gouvernement réaffirme la priorisation du budget des secteurs sociaux, l’augmentation du budget des secteurs sociaux est minime, ​avec une hausse de 8% en considérant les valeurs nominales et 1,3% en valeurs réelles, affirme les OSCS. Pour ce faire, le gouvernement devrait justifier ses priorités au niveau des augmentations, qui ne sont pas conformes aux attentes des citoyens et préserver les secteurs essentiels aux citoyens.

Toutefois, elles ont également soulignées l’invisibilité de l’utilisation des fonds Covid-19 et du renforcement de la capacité de riposte du système sanitaire ainsi qu’un soutien insuffisant au secteur privé pour se relever de la crise dans ce PLFI 2021.

Madagascar : ouverture d’une enquête parlementaire sur la gestion de la covid-19

Le lundi 30 novembre 2020, les sénateurs ont ouvert une enquête parlementaire sur la gestion de la pandémie de la covid-19 au Madasgascar.

En effet, ces derniers ont adopté en séance plénière une proposition de résolution relative à la mise en place officielle d’une commission d’enquêtes parlementaires composée de 4 comités. Pour ce faire, le premier comité se chargera d’une enquête sur la gestion financière de la crise de Covid-19 durant laquelle certains membres du gouvernement actuel ont été pointés du doigt. Quant au deuxième, il  effectuera une enquête sur la mutinerie survenue dans la prison de Farafangana en août dernier. Rappelons cependant, qu’ une vingtaine de détenus ont été tués par les forces de l’ordre lors de leur évasion. La riposte jugée disproportionnée de la part des forces de sécurité, a été dénoncée par plusieurs organisations à ce moment-là.

Toutefois, les deux autres comités se chargeront respectivement d’une enquête sur une affaire d’introduction d’armes dans le pays, qui impliqueraient des hauts dirigeants actuels. Enfin, le dernier comité se penchera sur l’affaire des doublons dans la liste électorale. Notons qu’un membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI),  a révélé cette affaire qui a soulevé de nombreuses polémiques en début d’année. De plus, celle-ci a conduit à la démission du numéro 2 de la commission.